L’Inter-LGBT se venge d’ActUp et AIDES

PUNITION – L’inter-LGBT n’a pas dit son dernier mot suite à la polémique sur le mot d’ordre choisi. Et ce sont ActUp et AIDES qui en font les frais.


Il y a quelques semaines, l’Inter-LGBT dévoilait son mot d’ordre pour la Marche des Fiertés : « Les discriminations au tapis, dans le sport comme dans nos vies ! »… un mot d’ordre qui n’était pas du goût de certaines associations LGBT, qui considèrent qu’il y a des sujets bien plus importants que le sport, comme l’extension de la PMA pour les couples de femmes, ou encore les droits des migrants LGBT. Les associations AIDES et ActUp Paris décidaient alors de se désolidariser du mot d’ordre choisi.

Mais l’Inter-LGBT n’aime pas qu’on la contredise… et elle n’a pas peur de le montrer. La preuve : sur 87 chars, les chars d’AIDES et d’ActUp sont respectivement relégués à la 85e et 86e place, soit en toute fin de cortège, après les organisations politiques telles que la CGT, la CFDT, que les ambassades de Grande-Bretagne ou du Canada… ou même de Genepi, association pour le décloisonnement des prisons.

Dans un communiqué, ActUp Paris dénonce « une décision éminemment politique ». L’association relève par ailleurs que, malgré le mot d’ordre « Les discriminations au tapis », l’Inter-LGBT fait le choix de discriminer les personnes séropositives et appelle tous ceux « pour qui la lutte contre le sida et les discriminations vaut plus qu’une application de rencontres (Tinder, placé en 48e position, ndlr), la promotion d’un moyen de paiement (Mastercard, placé en 32e position, nldr), ou celle de politiques qui font le jeu de l’épidémie à [les] rejoindre. »

Les réactions ne se sont pas faites attendre sur les réseaux sociaux… à commencer par ActUp Paris qui va même jusqu’à se demander si l’Inter-LGBT ne cautionnerait pas la sérophobie :

« Le fric devant le sida derrière », dénonce ActUp qui s’indigne d’une Marche des Fiertés qui met en avant les entreprises et intérêts privés plutôt que les associations de lutte contre le sida :

Certains appellent même à boycotter la Marche des Fiertés en la considérant comme un « carnaval », et en dénonçant un mot d’ordre « qui ne satisfait personne » :

L’ambiance sera bonne le 30 juin, sous le soleil de la Marche des Fiertés de Paris…