Solidays ? Sextoys, bondage et vibros… aux frais du contribuable

C’EST PAR CHER, C’EST L’ÉTAT QUI PAYE – Le festival Solidays débute aujourd’hui. Et cette année, Solidays a 20 ans. Petit zoom sur ce festival qui est loin d’être seulement un festival pour « fédérer et mobiliser les bonnes énergies autour d’événements festifs et solidaires d’envergure ».


Solidays, c’est une bonne idée à la base, dont l’objectif est de fédérer autour d’une maladie, le SIDA.

Le festival Solidays est une manifestation de lutte contre le SIDA organisé par Solidarité sida, qui a lieu chaque année depuis 1999, sur l’hippodrome Paris Longchamp et qui rassemble plus de 150 artistes et jusqu’à plus de 202 000 festivaliers pendant trois jours. (Wikipedia)

Oui, il faut organiser des manifestations pour sensibiliser sur le SIDA et soutenir ceux qui en sont atteints. Oui, il faut permettre aux associations de lutte contre le SIDA de prendre la parole (ce qu’elles font avec les concerts). Oui, il faut sensibiliser la jeunesse et faire de la prévention auprès d’un public jeune et parfois peu informé sur les risques liés à la sexualité.

Solidays, ce sont des « conférences éclairantes du Social Club », des « moments forts tels que la Cérémonie d’hommage aux victimes du sida », des « rencontres inspirantes avec les 100 associations du Village Solidarité ou avec les 3000 volontaires qui participent au festival ».

Evidemment, quand on a tout ça en tête, on n’a pas envie de faire un article sur le festival et de fouiller un peu dans ce qu’il s’y passe, dans les animations qui y sont proposées… et surtout de d’intéresser aux financeurs. Mais, vous nous connaissez, chez ReinfoLGBT, on n’aime pas trop laisser faire sans rien dire. Alors on a cherché un peu…

Solidays – sous couvert de « mettre en place des démarches innovantes de prévention (…) sur les risques liés à la sexualité, en parler sans tabou » – c’est aussi une « exposition ludique » nommée Sex in the City. Tout est là.

Mais cette « exposition ludique » est bien plus qu’un espace de prévention. Delphine, gérante de la boutique érotique Dollhouse et qui fournit les sextoys de Sex in the City est très claire lorsqu’elle décrit sa mission : « Nous nous sommes retrouvées à intervenir sur chaque événement pour les aider à décorer et à mettre en scène les sextoys en créant un environnement qui parle un peu plus d’érotisme. »

Mais alors, me direz-vous, qui finance tout ça ? Et bien c’est la région Ile-de-France. Et assez largement même puisque la région de Valérie Pécresse est « le premier partenaire de Solidays ».

Petit florilège d’image sur cet espace, ce lieu à part, du festival Solidays, où prévention flirte avec érotisme, sextoys, bondage et fessées.

Les sextoys

« C’est avec les sextoys qu’on attrape les MST ! »
Ah non ? C’est pas ça ?

Du coup, on a beau chercher, on ne voit pas en quoi remplir cet espace de sextoys améliorerait la prévention. Et puis en plus, sur ce point, on ne lésine pas sur les moyens. D’ailleurs, ne croyez pas qu’il n’y a que de simples sextoys : « Nous démarchons nos fournisseurs pour avoir des sextoys, des dildos et des vibros », explique Delphine gérante de boutique qui fournit tout ce matériel.

 

Les lieux

« C’est en fonction du lieu où vous avez un rapport sexuel que vous pourrez attraper une MST ! »
Ah non ? Toujours pas ?

Du coup, encore une fois, on a beau chercher, on ne voit pas en quoi montrer différents lieux pour avoir un rapport sexuel améliorerait la prévention. Mais, on vous laisse juger de la pertinence de l’atelier.

Bonus

Vous l’aurez compris, on parle autant (sinon plus) de pratiques sexuelles que de prévention dans cet espace financé par la région Ile-de-France, et donc le contribuable, rappelons-le. Mais alors tant qu’à faire, pourquoi se priver et s’arrêter là ?

 

Le contenu et les images de cet articles sont tirés de :

  • Le site de Solidays ;
  • La page « Sex in the City » ;
  • L’interview de Delphine, gérante et créatrice de la boutique érotique Dollhouse, sur le site de Solidays ;
  • Les vidéos :
    • « Sex in the City », Saison 2
    • « Sex in the City, l’expo plein de malice et de jolies surprises »